Le dessinateur René Pétillon originaire de Lesneven rejoint les rangs de Charlie Hebdo alors que le journal s'apprête à sortir son deuxième numéro, plus d'un mois après l'attentat qui a coûté la vie à plusieurs membres de son équipe. Cette collaboration sera "temporaire" explique Pétillon.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Il dessine déjà pour le Canard Enchaîné, René Pétillon a décidé comme son confrère algérien Dilem de rejoindre les rangs de l'équipe de Charlie Hebdo. Le journal lance mercredi 25 février son deuxième numéro, près
d'un mois après l'attentat terroriste.
Contacté par téléphone, le dessinateur explique avoir été sollicité par Charlie Hebdo et qu'il s'agira d'une
"collaboration temporaire, pour quelques semaines, le temps que Charlie recrute de nouveaux dessinateurs". Ces derniers ne se bousculent pas, échaudés par les derniers événements et les risques éventuels.
"On ne peut pas ne pas y penser" souligne Pétillon
"mais pour moi ça n'a pas été un frein, je ne suis pas inquiet". Il travaille déjà pour le Canard Enchaîné, qui l'a autorisé à s'engager temporairement avec Charlie. Le coup de crayon sera le même :
"Je vais faire ce que je sais faire, dans le même esprit. J'ai le choix de faire ce que je veux, je n'ai pas de thématique imposée. Je travaille de chez moi et envoie mes dessins par mail ou fax."
Pétillon l'autodidacte
Né le 12 décembre 1945 dans le Finistère, Pétillon aura une scolarité moyenne. Très tôt, il découpe des dessins humoristiques dans La Vie Catholique et Le Pèlerin, ce qui lui inspire sa vocation : dessinateur de presse. Contrairement à d'autres, il ne fréquentera ni les Beaux-Arts, ni les Arts-Déco. Ses premiers dessins paraissent en 1968 dans Planète et l’Enragé. Il collabore ensuite à différentes revues comme Vingt Ans, Penthouse et Plexus. En 1972, il attaque la bande dessinée avec Voir Naples et mourir, un récit en six pages que Goscinny passe dans Pilote. Les lecteurs le connaissent aussi grâce à son fameux
Jack Palmer, détective privé extrêmement dynamique et incompétent (au physique, un imper et un nez) que Guy Vidal fait débuter dans Pilote en 1974. Le même Jack Palmer connaîtra la célébrité en 2000, en allant se fourrer dans l’invraisemblable Enquête corse.